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Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/249

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la chambre grise.

ses frayeurs, l’auroit de nouveau tourmenté par des plaisanteries. D’un autre côté, en supposant que par la sincérité de ses protestations il eût pu persuader ses hôtes de la vérité de ce qu’il avoit vu, il eût détruit le bonheur de cette famille ; car qui eût osé habiter le château où le spectre de Gertrude et le hideux squelette du comte se donnoient des rendez-vous ? S’il ne disoit rien de son aventure, il prévoyoit qu’on l’enverroit tout naturellement passer encore la nuit dans la fatale chambre grise ; il sentoit qu’il n’en auroit pas la force.

En conséquence, il s’habilla à la hâte, courut à l’écurie, monta à cheval sans prendre congé de la famille de M. Rebmann, et arriva le soir auprès de la princesse.

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