Aller au contenu

Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
264
la chambre noire.

« Je vous l’ai déjà dit, l’illusion étoit absolument impossible ; j’ai vu et entendu avec mes sens bien éveillés, et d’ailleurs la boucle de cheveux met la chose entièrement hors de doute. »

« Cette boucle, je dois vous l’avouer, est justement ce qui m’arrête : si votre vision n’étoit pas une illusion, elle devoit dériver de l’action des esprits ou d’autres agens immatériels ; nommez-les comme vous voudrez ; mais la présence de la boucle rend la vision un peu douteuse ; un esprit qui laisse après lui des choses matérielles, m’est très-suspect, et fait sur moi une impression aussi désagréable qu’un acteur qui sort de son caractère. »

Le médecin remua sa chaise avec un mouvement d’impatience. « Dieu ! comme vous raisonnez, » s’écria-t-il ; « d’abord