Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mutuellement la mort dans le combat avec des massues aux pointes aiguës et de plus près à coups de poings, s’en allait ébranler, pour ainsi dire, le ciel. 1165.

» Coupe ! transperce ! cours ! abats ! poursuis ! » De tous les côtés, on n’entendait que ces cris, glaçant d’épouvante. 1166.

Tandis que la mêlée s’enflammait ainsi effroyable, pleine de tumulte, les deux puissantes Déités Nara et Nârâyana abordèrent le champ de bataille. 1167.

Là, quand il vit l’arc céleste de Nara, l’auguste Nârâyana de penser à son tchakra, immolateur des Dânavas. Soudain, à cette pensée, accourut, du ciel au milieu du combat Soudarçana, ce disque à l’aspect épouvantable, à l’abondante lumière, égal au soleil, cette roue infatigable, par qui l’ennemi est consumé. 1168-1169.

A peine arrivé, aussitôt Vishnou, à la terrible agilité, aux bras et aux mains tels que les jambes et les pieds d’un éléphant, le vigoureux Vishnou de lancer ce disque à l’éminente splendeur, brillant comme la flamme du feu et capable de briser les villes des ennemis. 1170.

Envoyé de sa main dans la bataille par le plus grand des hommes, ce tchakra d’une lumière égale au feu de la mort, courut mainte et mainte fois rapidement par les rangs des ennemis, brisant par milliers les Daityas et les Dânavas. 1171.

Tantôt brûlant comme la flamme, tantôt léchant un membre, il dépeçait violemment les bataillons des Asouras. Lancé du ciel mainte fois sur la terre, il s’abreuvait de sang, comme un Piçâtcha, sur le champ de bataille. En ce moment, les Asouras à la grande vigueur, aux âmes non abattues, accablent mainte et mainte fois