Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/154

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vigueur, occupés sans cesse de nuire aux autres êtres, ont un poison d’une subtile énergie ; cette mort, que leur mère appelle sur les serpents, est donc une chose convenable pour les créatures à cause de leur venin destructeur. 1199-1200.

» C’est le Destin lui-même, qui fait tomber sur eux ce châtiment, pour mettre une fin à leur existence, » Il dit, et le Dieu félicita Kadroû. 1201.

L’Immortel appela devant lui Kaçyapa et lui tint ce langage. « Si leur mère a jeté sa malédiction sur les grands serpents, tes fils, tout gorgés de poison, âme pure de péché, il ne faut pas, 6 mon fils, en concevoir le plus léger ressentiment, anachorète invincible à tes ennemis ; 1202-1203.

» Car il fut réglé jadis qu’ils périraient ainsi dans un sacrifice. » Après que le Dieu, créateur suprême, eut apaisé avec ces mots le créateur secondaire, il donna à ce magnanime la science, qui détruit les poisons. 1204.

Ensuite, reprit le Soûtide, quand la nuit eut commencé à blanchir, vers le matin, au lever du soleil, les deux sœurs, qui avaient engagé leur liberté pour enjeu, Vinatâ et Kadroû, empressées, impatientes, de courir, homme riche de pénitences, voir de plus près ce cheval Outchtchaîçravas. 1205—1206.

Là, elles virent la mer, immense réceptacle des ondes, avec ses profondes eaux, agitées d’un vaste bruit, 1207.

Remplie de poissons et de baleines, peuplée de requins couverte d’êtres en milliers innombrables et de toutes les formes, 1208.

Impraticable par d’autres, horribles, effroyables, difformes, épouvantables, semée de tortues et de crocodiles,