Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/191

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kouças eurent désormais la vertu de purifier. C’est ainsi que le magnanime Garouda fut cause que les serpents eurent deux langues et qu’on reprit aux serpents, ce qu’ils avaient fait prendre aux Dieux, l’amrita. 1544.

Alors au comble de la joie, honoré par les oiseaux d’un culte suprême et couvert d’une éclatante renommée, Garouda, tirant sa pâture des serpents, coulait sa vie dans ce bois avec sa mère et faisait la joie de Vinatâ. 1545.

L’homme, qui écouterait ou lirait toujours cette légende au milieu des chefs assemblés des familles brahmiques, irait sans aucun doute, revêtu d’une lumière pure, dans le séjour des Dieux par la seule vertu de cet éloge du magnanime Souparna. » 1546.

Çâaunaka dit :

« Tu nous as raconté la cause de la malédiction, rejeton de Soûta, jetée par leur mère elle-même et par le fils de Vinatâ sur les serpents ; 1547.

Et les grâces, dont leur époux avait gratifié Kadroû et Vinatâ, les noms de ces deux hôtes des airs, enfants de la dernière : 1548.

Mais tu n’as pas dit les noms des serpents. Nous désirons entendre ces noms, en suivant l’ordre de prééminence. »

« Je ne puis dire, anachorète opulent de pénitences, les noms de tous les serpents, à cause du trop grand nombre, lui répondit le Soûtide ; mais écoute ceux-ci, qui sont les noms des principaux. 1549-1550.

Çésha est le premier né ; immédiatement après celui-ci naquirent Vâsouki, Aîrâvata et Takshaka, Karkotaka et Dhanandjaya ; 1551.

Kâliya, le serpent Maninâga, Apourana, et le serpent Pindjaraka, Ailâpatra, Vamana ; 1552.