Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/216

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kouça ; et le puissant monarque agréa tout. 1791.

« Vous pouvez vous retirer, » dit-il aux serpents, qui avaient terminé leur mission. Ceux-ci partis sous leurs formes de religieux mendiants, 1792.

Le roi dit à ses ministres et à ses amis : « Que vos excellences mangent, accompagnées de moi, tous ces fruits délicieux, que m’ont apportés les pénitents. » — Ensuite, le roi avec ses ministres, ayant désiré manger ces fruits, les fit bénir, suivant les rites, par la voix d’un rishi. Mais, dans un fruit, où le serpent avait mordu lui-même, était né du fruit, sous sa dent, petit-fils de Çounaka, un ver petit, mince, aux yeux noirs, à la teinte rouge. 1793-1794-1795-1796.

Le monarque prit ce ver et tint ce langage à ses ministres : « Le soleil est arrivé au couchant ; ainsi, le venin n’est plus à craindre maintenant pour moi. 1797.

» Cependant que la parole de l’anachorète soit une vérité ; que ce ver me morde ! Nommons-le Takshaka, et qu’il n’en soit plus question ! » 1798.

Excités par la mort elle-même, ses ministres d’applaudir à cette parole. Le roi dit, et met à son cou 1790.

Le petit ver. Il riait, l’insensé ! et il allait périr d’un coup soudain ; car, au milieu même de son rire, le serpent Takshaka l’enveloppa de ses replis. 1800.

Le roi des serpents, Takshaka de l’entourer tout à coup ; et son vaste rugissement d’annoncer au malheureux qu’il était le ver même, sorti de ce fruit ! 1801.

À l’aspect du monarque, ainsi enveloppé dans les nœuds du serpent, continua le Soûtide, ses conseillers, le visage consterné, en proie à la plus vive douleur, de fondre tous en larmes ; 1802.