Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/275

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riche d’or et de pierreries, bon pour l’élève des troupeaux et doué de toutes les qualités de la terre. C’est un royaume, où sont entassées les richesses : retourne, roi de Tchédi, habiter parmi les Tchédiens. 2340-2341-2342.

» Les habitants sont adonnés au devoir, bons, toujours contents : là, jamais de parole inutile dans les choses même indifférentes : à plus forte raison dans les autres ! 2343.

» Le père ne fait aucune distinction entre ses enfants, qui sont heureux du bonheur de leur père : on n’attelle jamais de bœufs maigres au joug : ils sont environnés de soins. 2344.

» Dans le Tchédi, prince, qui inspire de l’orgueil aux tiens, toutes les castes se tiennent chacune dans ses attributions. Rien de ce qui t’est inconnu n’existe dans les trois mondes. 2345.

» Un char de crystal, vaste, céleste, fait pour l’usage des Immortels et qui voyage de lui-même dans les airs, t’attend au milieu du ciel : je t’en fais présent. 2346.

» Toi seul entre tous les mortels, tu navigueras au-dessus de la terre, comme un Dieu fait homme, porté dans ce char merveilleux. 2347.

» Je te donne en outre une bannière aux guirlandes de lotus inflétrissables : elle protégera, dans les combats, ta personne invulnérable aux armes. 2348.

» On l’appelle Indramâla, sire : qu’elle soit ici-bas ton emblème grand, fortuné, incomparable ! » 2349.

Le céleste meurtrier de Vritra lui donna un bâton de bambou, reprit Vaîçampâyana, présent désiré, pour insigne que la fonction des rois est de punir et défendre.

Alors qu’une année se fut écoulée, le monarque fit