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mamelle ; et les marchands ne vendaient pas les denrées avec de fausses mesures. 2476.

La justice présidait elle-même aux transactions, et, dévoués tous au devoir, les enfants de Manou, ô le plus éminent des hommes, se réglaient dans leurs actes sur le devoir. 2477.

Toutes les castes, puissant roi, se complaisaient chacune dans ses attributions : aussi nulle part le devoir ne se trouvait-il amoindri. 2478.

Les génisses vêlaient et les femmes accouchaient dans leur temps, 6 le plus éminent des Bharatides ; les arbres, suivant les saisons, portaient des fleurs ou des fruits. Tandis que l’âge Rrita se déroulait, sire, de cette manière convenable, la terre entière se remplissait d’êtres infiniment nombreux. 2479-2480.

Mais, pendant que le monde humain goûtait ce bonheur, illustre Bharatide, souverain des enfants de Manou, les Asouras naquirent dans les épouses des rois. 2481.

De nombreux Daîtyas, vaincus par les Adityas dans les batailles et renversés de leur puissance, tombèrent du ciel ici-bas sur la terre. 2482.

Les Asouras, désirant se refaire chez les hommes cette divinité, qu’ils n’avaient plus, naquirent alors, seigneur, dans chaque espèce de créatures, 2483.

En des vaches, des juments, des ânesses, des chamelles, des buffles, des éléphants, des gazelles et même des animaux carnivores. 2484.

Pleine de ces êtres déjà nés ou sur le point de naître, la terre, qui les portait, souverain de la terre, fut incapable de se porter elle-même. 2486.

Quelques-uns furent des rois enivrés d’un orgueil