Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/363

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ses badinages le jeune brahme, lié par le vœu de la continence. 3208.

Cinq cents années s’écoulèrent ainsi pour Katcha dans l’observance de son vœu ; ce fut alors qu’il se révéla aux Dânavas. 3209.

Ceux-ci, l’ayant trouvé seul, gardant les vaches, dans un endroit solitaire, au milieu de la forêt, le tuèrent avec fureur par haine de Vrihaspati et pour se conserver la science sans partage. 3210.

Ils mirent en pièces le corps du malheureux et firent manger les morceaux à des loups. Ensuite, les vaches revinrent à l’étable sans pasteur. 3211.

Quand elle vit ses vaches rentrées du bois, Bharatide, abandonnées de Katcha, Dévayânî dit à propos ces paroles : 3212.

« Le beurre clarifié est déjà versé dans le feu sacré, le soleil est parvenu, seigneur, à son couchant, les vaches sont revenues sans pasteur et l’on ne voit Katcha nulle part. 8213.

» Évidemment Katcha est mort, ou on l’a tué, mon père. Je ne peux vivre sans lui ; je te dis la vérité. »

« S’il est mort, répondit Çoukra, je le ressusciterai ; je n’ai besoin que de lui crier ; « Viens ici ! » Puis, il mit en œuvre la science résurrectionnelle et il appela Katcha. 3214-3216.

À cet appel, celui-ci, ayant rompu le corps de chaque loup, qui avait dévoré un de ses fragments, sortit et, joyeux, il reparut entier, grâce à la science. 3219.

« Pourquoi as-tu tardé ? » lui demanda la Bhargavaine. Il répondit : « J’avais pris du bois, noble dame, des herbes kouças, des bûches, et je revenais, quand, accablé de