Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/403

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comme le feu, dissipe l’obscurité des nuages. 3570.

» Quand nous te vîmes tomber de la route du soleil avec ta lumière incalculable de soleil et de feu : « Qui est-ce qui tombe-là ? » nous sommes-nous écriés, pleins de trouble dans nos pensées. 3571.

» À peine t’eûmes-nous vu t’arrêter dans la route des Dieux, aussitôt nous sommes venus tous près de toi, de qui la puissance est comparable à celle d’Indra, du soleil ou de Vishnou, désirant approfondir la vérité, que renferme ta chûte. 3572.

» Tu es devant nous, et cependant nous n’osons pas encore t’interroger ; et tu ne nous demandes pas qui nous sommes. Eh bien ! Je t’adresse moi-même cette question, à toi, de qui les formes sont à désirer : Qui es-tu ? Et pour quelle raison es-tu venu ici ? 3573.

» Bannis ta crainte ! Sors promptement de ce trouble et de cet évanouissement, toi, de qui la puissance égale celle de Çakra. En effet Indra lui-même, le meurtrier de Bala, ne pourra supporter que tu restes auprès des bons ? 3574.

Car Santas, c’est-à-dire, les Bons, ô toi, qui ressembles au souverain des Immortels, est la terre destinée à recueillir toujours les êtres vertueux, qui tombent des félicités célestes. Ici rassemblés, ils président à toutes les choses immobiles et mobiles. Tu es arrivé chez les bons, tes semblables. 3575.

» Ton excellence est Agni dans l’action de chauffer ; ton excellence est la terre dans la vertu de nourrir les semences, ton excellence est encore le soleil dans la puissance de rendre tout visible aux yeux ; ton excellence est venue ici comme le roi même des bons. » 3576.

« Je suis Yayâti, répondit celui-ci, fils de Nahousha et