Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/482

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que tu es tombée dans la pâleur, en me voyant ici dépourvu de beauté, 4290.

» À cause de cela, dame au charmant visage, ce fils, que tu viens de concevoir, il sera pâle ; et c’est de là que lui viendra sur la terre son nom de Pândou, le pâle. »

Ces mots dits, le plus vertueux des rishis, le révérend sortit, et Satyavatî, l’ayant vu hors de la chambre, fit des questions à son fils. 4291-4292.

Alors, il dit à sa mère la pâleur, qu’aurait ce nouvel enfant, et sa mère lui demanda encore un autre fils. 4293.

« Oui ! » répondit le maharshi à sa mère : ensuite, le temps de sa gestation accompli, la jeune reine mit au monde le royal enfant, 4294.

Éclatant de la plus grande beauté, mais portant tous les caractères de la pâleur, auquel sont nés pour fils les cinq héros Pândouides. 4295.

Ensuite, au retour d’une époque sanguine, la reine-mère annonça une visite de l’anachorète à l’épouse aînée ; mais elle, semblable à une fille des Dieux, se rappelant quelles étaient l’odeur et la forme du grand saint, désobéit par crainte à son ordre. Ayant revêtu de ses parures une esclave aussi belle qu’une Apsara, 4296-4297.

La fille du roi de Kâçi l’envoya au solitaire. Celle-ci alla au-devant du rishi arrivant et lui fit sa révérence. 4298.

Elle n’entra dans la chambre qu’avec sa permission, le traita avec honneur, le servit ; et l’anachorète se rassasia de plaisir en tête-à-tête avec elle dans les jouissances de l’amour. Après qu’il eut possédé cette jeune fille, le grand solitaire se levant ; « Tu ne seras plus esclave, lui dit-il. Ce germe fortuné, qui est tombé dans ton sein, ma belle, sera un homme juste dans le monde et le plus distingué