Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/49

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Brahmaçiras avec le seul mot : swasti ! et qu’Açvatthâman avait donné les pierreries et les perles ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 212.

» Quand j’eus ouï dire que le fils de Drona avait par le moyen de grandes armes fait tomber l’embryon de la Virâtide et que Dwaîpâyana et Kéçava, tour à tour, avaient chargé ce héros de leurs imprécations ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conserve d’espérance pour la victoire. 213.

» Gândhârî est à plaindre, elle, qui a perdu ses fils, ses petit-fils, ses alliés, ses parents et ses frères ! Les fils de Pândou ont accompli une entreprise bien difficile et le royaume est revenu sans ennemis dans leurs mains. 214.

» On m’a dit, hélas ! que dix guerriers seulement ont survécu à cette bataille : trois des miens et sept des Pândouides ; dix-huit armées complètes ont péri dans cette guerre épouvantable de kshatryas ! 216.

» Une profonde obscurité s’étend sur moi ;… l’évanouissement, pour ainsi dire, m’a déjà saisi ;… je perds, petit-fils de Soûta, le discernement ;…. mon âme est dans un trouble infini. » 216.

Le rejeton de Soûta dit : « À ces mots, profondément affligé, Dhritarâshtra de gémir. Il perdit connaissance et, quand il eut recouvré les sens, il tint à Sandjaya ce langage : 217.

« Sandjaya, dit-il, puisque les choses sont devenues telles, je désire quitter bientôt la vie : en effet, je ne vois pas le moindre bien pour moi à conserver l’existence. » 218.

Le rejeton de Soûta dit : « Au monarque infortuné, qui parlait ainsi, en sanglottant, qui soufflait comme un serpent et s’évanouissait à chaque instant, 219.