Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/528

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dame au limpide sourire, cette défense, qui est aujourd’hui la règle éternelle et qu’inspira la bienveillance pour les femmes. 4723.

» Il y eut un grand saint, appelé Ouddâlaka, suivant la tradition ; il avait pour fils un anachorète, nommé Çwétakétou. 4724.

» C’est lui, Çwétakétou, qui établit dans sa colère cette vertueuse défense ; apprends de moi pour quelle raison, femme aux yeux bleus comme les pétales du lotus. 4725.

» Jadis un brahmane prit la mère de Çwétakétou par la main en présence de son père et lui dit : « Allons ! »

» Alors, saisi d’indignation à la vue de sa mère, emmenée comme de force, le fils de l’anachorète s’enflamma décoléré. 4726-4727.

» Son père, le voyant courroucé, dit à Çwétakétou : « Ne te mets pas en colère, mon fils ! c’est la coutume universelle. 4728.

» Les femelles de toutes les classes sont communes sur la terre : telles que sont les vaches, telles sont les femmes, chacune dans sa caste. » 4729.

» Le fils du rishi ne put supporter une telle coutume ; et Çwétakétou d’établir cette limite pour les hommes et les femmes sur la terre. 4730.

» Depuis lors cette défense, ma belle, a régné sur la terre, nous dit la tradition, au milieu des enfants de Manou, mais non parmi les autres êtres animés. 4731.

« Dorénavant l’épouse infidèle à son mari, s’écria Çwétakétou, sera coupable d’une faute horrible, attirant l’infortune, égale au crime de l’avortement ! 4732.

» Aussi coupable sera désormais sur la terre l’époux infidèle à sa chaste épouse, qui a marché dans la