Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/54

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Quiconque aux deux crépuscules en récite à voix basse quelque chose est délivré à l’instant de toutes les impuretés, qu’il a contractées par la succession du jour et de la nuit. 261.

Ce corps du Bhârata est la vérité même ; il est immortel. De même que le beurre nouveau l’emporte sur le lait coagulé et le brahmane sur les autres hommes ; 262.

Comme l’Aranyaka vaut mieux que les Védas, et l’ambroisie que les plantes médicinales ; tel que la mer est plus excellente que les lacs et la vache que les quadrupèdes ; 263.

Tel il en est du Bhârata comme de ceux-ci : il excelle, dit-on, par-dessus tous les itihâsas. Quiconque, dans un çrâddha, ferait écouter aux brahmes ce chapitre jusqu’à la fin, ne pourrait manquer d’assurer à ses ancêtres une provision éternelle d’aliments et de breuvage. 264.

Qu’il ajoute à la science des itihâsas et des pourânas ! La science redoute l’homme, qui a peu d’instruction : « Il me fera la guerre ! » se dit-elle. 265.

À peine le savant a-t-il fait écouter ce Véda de Vyâsa, il en goûte aussitôt le fruit. Cette lecture peut, sans nul doute, effacer un crime plus grand même que la mort donnée à l’enfant non encore né. 266.

Le mérite de l’homme, qui lira pur ce chapitre à chacune des phases de la lune, équivaut à celui d’avoir lu, en entier, le Bhârata : c’est là mon sentiment. 267.

L’homme, qui, rempli de foi, écoutera sans relâche cette œuvre sainte, obtiendra une longue vie, la gloire et le chemin du ciel. 268.

Alors que jadis, c’est un fait certain, tous les Dieux rassemblés eurent mis dans les plateaux d’une balance