Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/608

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Mais Satyadjit, saisissant un nouvel arc, blessa rapidement le Prithide, malgré son agilité supérieure, avec son cocher, ses chevaux et son char. 5488.

Malmené par le Pântchâlain dans ce combat, le fils de Prithâ s’en indigne, et d’une main prompte lui envoie des flèches pour le tuer. 5489.

Sans employer d’autres armes que des arcs humains, il frappe mainte et mainte fois ses coursiers, son drapeau, son arc, son poing, son cocher même et son écuyer. 5490.

Enfin l’ennemi vaincu tourne le dos au combat avec ses chevaux séparés. Quand il voit Satyadjit se retirer du champ de bataille, 5491.

Le roi déchaîne avec une grande vitesse une pluie de flèches contre le fils de Pândou : ce fut un terrible combat, ô le plus éminent des victorieux, qu’Arjouna eut alors à soutenir. 5492.

Le fils de Prithâ lui rompt son arc, abat son drapeau sur la terre, et lui blesse avec cinq flèches ses coursiers et même son cocher. 5493.

Alors, il jette son arc, accoutumé à ne recevoir que des flèches excellentes ; il met le cimeterre à la main et, poussant un cri de guerre, 5494.

Il s’élance tout à coup et saute sur le timon du char, où se tenait le roi des Pântchâlains. 5495.

Monté dans le char du monarque, l’intrépide Dhanandjaya le saisit, comme on arrête un éléphant, qui vient de troubler les eaux d’un étang ; 5496.

Et tous les Pântchâlains de s’enfuir aux dix points de l’espace. 5497.

Quand il eut ainsi fait voir à tous les guerriers la force