Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/612

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» Mon instituteur me dit, seigneur, en me donnant cette arme : « Fils de Bharadwâdja, il ne faut pas décocher ce trait sur des hommes de petite force. 5526.

» Tu as mérité cette flèche, héros ; mais un autre n’en est pas digne. Il faut observer cette condition, souverain des hommes, établie par le saint anachorète : 5527.

« Donne-la sous les yeux de tes frères à un âtchârya comme prix de ses leçons. » — « Je la donnerai ! » promit Arjouna ; et son gourou lui dit encore : 5528.

« Il t’est permis de lutter avec moi sur un champ de bataille, vertueux jeune homme, si je combats dans un parti opposé au tien. » — « Oui ! » répondit le héros des Kourouides, qui prit les pieds de son maître, les embrassa et partit pour la contrée septentrionale. 5529.

Le bruit de ce qu’il était devenu, grâce à la science, remplit toute la terre jusqu’à la ceinture de ses mers : « Il n’est pas au monde un archer quelconque, disait-on, égal à Arjouna ! » 5530.

Dhanandjaya, ce fils de Pândou, était un guerrier accompli dans les combats à la massue, dans les combats à l’arc, dans les combats à l’épée, dans les combats au char. 5531.

Le grand politique Sahadéva, quand il eut obtenu toute la science politique du souverain des Dieux, n’en continua pas moins à vivre sous l’empire de ses frères. 5532.

Ils aimaient tous Nakoula, que Drona lui-même avait pris soin d’élever : c’était un guerrier habile dans les divers genres de combats et supérieur dans l’art de conduire un char. 5533.

Saâuvira, qui avait célébré le sacrifice de trois années, fut tué sur le champ de bataille dans la guerre des Gan-