Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/90

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pitres contenus dans le Bhârata, où la soif des combats mit aux prises dix-huit armées complètes, qui se livrèrent une bien affreuse bataille durant dix jours entiers. 641.

Un brahmane a beau savoir les quatre Védas, accompagnés des Védântas ou des Oupanishads, il n’est pas encore un savant, s’il ne connaît pas cette épopée, 642.

l’anachorète au génie sans mesure, Vyâsa expose à la fois et le Traité des richesses, et le haut Traité du devoir, et le Traité même de l’amour. 643.

De même que le cri de la corneille déchire l’oreille après le chant du kokila : ainsi, quiconque a entendu ce récit, ne trouve plus de charme dans aucun autre. 644.

Les pensées des poètes sont nées de cette histoire sublime, comme les corps de la triade des mondes sont formés des cinq éléments. 645.

Brahmes, tels que les créatures des quatre espèces vivent dans le corps de l’atmosphère, tels les Pourânas existent dans le corps de cette épopée. 646.

De même que l’action variée de tous les sens dérive de l’âme, ainsi toutes les qualités du sacrifice remontent elles-mêmes à cette vaste narration. 647.

Il n’existe pas une légende sur la terre, qui n’ait point sa base dans ce récit, comme on ne trouve pas de soutien, pour le corps, si on ne le cherche dans la nourriture. 648.

Tels que les serviteurs, qui aspirent à ses grâces, font assidûment la cour au vénérable Çiva, ainsi les plus distingués entre les poètes suivent fidèlement cette épopée.

Tous les poètes sont incapables d’égaler ce qui distingue ce poème, comme les trois autres ordres ne sont pas capables de faire ce qui distingue celui du vertueux maître de maison. 649-650.