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bourrelle la conscience de remords et de craintes : morale qui engendre la résignation, brise les ressorts puissants de l’énergie, étrangle l’effort libérateur de la révolte et perpétue le despotisme des maîtres, l’exploitation des riches et la louche puissance des curés.

L’ignorance dans le cerveau, la haine dans le cœur, la lâcheté dans la volonté, voilà les crimes que j’impute à l’idée de Dieu et à son fatal corollaire : la religion.

Tous ces crimes dont j’accuse publiquement, au grand jour de la libre discussion, les imposteurs qui parlent et agissent au nom d’un Dieu qui n’existe pas, voilà ce que j’appelle « les Crimes de Dieu », parce que c’est en son nom qu’ils ont été et sont encore commis, parce qu’ils ont été et sont encore engendrés par l’idée de Dieu.


CONCLUSION

L’heure est décisive.

Sous l’œil bienveillant des gouvernements, le réveil clérical s’accentue. Les bataillons noirs s’agitent. L’Église tente un effort suprême ; elle livre bataille, tous ses soldats debout et toutes ses ressources déployées. À cette armée de fanatiques, opposons un front de bataille compact et énergique.

Il ne s’agit point ici de l’avenir d’un