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Page:Fendrich - Les Sports de la neige, 1912.djvu/100

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LE SKI

qui se produit assez souvent en ski. Gaiement les skieurs glissent sur les flancs d’une pente rapide. Subitement s’élève un cri impérieux : Attention ! On voit, sur des skis emballés, un malheureux se précipiter du haut de la montagne juste dans le groupe le plus dense. Tout le monde se sauve, mais les skis livrés à eux-mêmes s’en donnent à cœur joie. En un clin d’œil, ils sont là, volant, emportant au milieu du groupe l’homme désespéré et cramponné à son bâton. L’instant d’après, deux corps roulent dans la neige soulevée en tourbillons.

Descente en chasse-neige

descente en chasse-neige.

Dans cette circonstance, le freinage du ski a fait défaut, c’est-à-dire la connaissance de la marche en charrue ou en chasse-neige, comme l’appellent les Norvégiens, ou de la marche freinée, comme l’a baptisée plus clairement Zdarsky. Cette marche est le régulateur de vitesse des skis, leur seul frein naturel, au moyen duquel on obtient leur complète maîtrise. Celui qui descend en vitesse du haut d’une montagne, sans la connaître, doit subordonner sa volonté aux caprices de ses skis et à ceux de la loi de l’inertie, et on sait que, le plus souvent, la conclusion n’a rien d’inerte !

Si la marche en chasse-neige est déjà recommandable sur une pente libre où on a des coudées franches d’une centaine de mètres

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