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Page:Feraud - Dictionnaire grammatical, 1761.djvu/18

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vi PRÉFACE.


ii, comme dans effrayer, employer, &c. dans lesquels le 1er i fait une diphthongue avec la voyelle précédente, & le 2d se lie avec la suivante, écè-ié, anploi-ï é. Nous avons supprimé cet y à la fin des mots où il est inutile, & où il a été introduit par abus, & au milieu des mots où il pourroit induire en erreur, & où il est contraire à la prononciation. Ainsi, nous écrivons Roi, Essai, & non pas Roy, Essay, comme on écrivoit anciennement. De même, au lieu de playe, j’aye, joye, il employe, qu’il faudroit prononcer contre l’usage, plé-ïe, é-ïe, joa-ïe, anploi-ïe, nous écrivons plaie, aie, joie, emploie, qu’on prononce plè, è, joa, an-ploa.

On a pris tout le soin possible pour que les accens fussent marqués exactement ; mais pour une plus grande précaution, & de peur que, par inadvertance, il ne se fût glissé quelque faute, nous avons averti ordinairement des accens qui se trouvent dans chaque mot, sur-tout quand l’erreur pourroit avoir des conséquences, ou n’être pas aisément remarquée.

L’e qui précède l’ e muet final, & qui n’est pas marqué d’un accent circonflexe, est un e moyen entre l' é fermé & l' è ouvert. Quand il est suivi de deux consonnes, d’une lettre double, comme l' x, on n’y met point d’accent ; ainsi l’on écrit belle, amourette, tendresse, suspecte, sexe, sans accent sur la pénultième ; mais, quand cet e n’est séparé que par une seule consonne, de l’e muet final, les uns y mettent un accent grave, d’autres un accent aigu ; d’autres enfin, comme le Dictionnaire d’Orthographe, n’y met-