Li: connues in; (maeva. 143 - III Ilest assez difficile de tracer le tableau du college de Geneve sous le principalat de Sébastien Castellion. Au fond, létablissement restait sous le 1‘ég`Il]]C provisoire qui durait depuis des années et qui, cont1·e toute attente, devait se prolonger jusqu’en 1559. Nous avons, sur son organisation dans cette période, tres peu de renseig·nements précis, aucun document complet. Ce que nous en savons suflit cependant it nous faire entrevoir que ce moment peu connu de l’histoire du collège n’en est pas le moins intéressant. Get état provi- soire permit de tenter ou de laisser passer inaperçue plus. d`une innovation qu’un reglement ofliciel n’eùt peut—étre pas consacrée, comme on le vit plus tard. Un peu abandonné ai lui-meme, le college se développa d’une facon presque spon- tanée : lesmaitres s’inspirerent plus librement de leurs idées propres et du vœu des familles. De quel côté les porta ce double courant, c’est ce qu’i|. n’est pas indifI`érent de con- stater. Le college de Geneve, en 1542, c`est le gymnase de Sturm avec des variantes notables. Il a les deux grands caracteres du plan d`études de la sc/tola sturnmma : d’une part, une organisation graduée, reposant sur le principe alors nouveau de la division du travail et de la superposition de classes co1·—- respondant chacune ai un age et at un degré de savoir définis; tl’autre part, un but précis, celui que 1·ésume la fameuse et tres exacte formule, picms fitcmta, c`est-fr-dire l’étude des _ langues comme instrument essentiel de la culture morale, intellectuelle et religieuse. . Ces deux grands traits caractérisent l`œuvre de Sturm ou plutot les tendances générales de la `Renaissance chrétienne, dont Sturm a été I’admirable interprete. C’était bien la le- double travail préparatoire qui devait occuper la premiere moitié du xv1° siecle : substituer un ordre, un plan, une marche progressive au pele—me|e des écoles, juste image du
