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Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/173

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Lns « mixnoeuns sixciins ». 155 tam, puis les fameux Aactorcs oclo morales ‘, la grammaire et surtout le De morilras dn mensa servamlis de Sulpitius Verulanus 2, enfin le Doctrmate d’Alexandre de Villedieu, au moins l’()pas minus “. Il est juste d’ajouter que la Renaissance, sans écarter d’em- blée toute cette littérature scolastique, y avait déja introduit de notables améliorations. Les maîtres lyonnais dont nous · avons parlé ailleurs, depuis Josse Bade jusqu’a Barthélemy Aneau, ceux du college de Guyenne sous la conduite de Gou- véa, ceux de Strasbourg a la suite de Jean Sturm, et géné- ralement tous ceux qui s’étaient plus ou moins profondément imprégnés de l’esprit d’Erasme, travaillaient, depuis un quart de siecle, ai débarrasser de la rouille du moyen age tout ce vieil outillage : d'année en année les éditions s'amendaient, la glose diminuait, les subtilités puériles disparaissaient, le bon latin simple et courant prenait plus de place. Et surtout, signe caractéristique de notre pédagogie francaise, on joi- gnait la traduction francaise aux Distiqaes de Caton, aux Dits des Sept Sages, aux Emblèmes d’Atciat, aux rudiments latins eux-memes. Les Estienne et Mathurin Cordier avaient, _ a cet égard, donné une impulsion décisive. De 1533 ai 45/+3, on peut— signaler de nombreux opuscules, livres d'écolier, guides du maître, ou simples plaquettes, dont plusieurs de Robert Estienne, destinés ai faciliter Yenseignement du latin par celui du francais et vice versa. Tous ces intéressants . essais tendaient, comme le dit avec tant de bonhomie Robert Estienne, ii chercher « le moyen comment les enfants pour- royent amoureusement et facilement parvenir ai la cognois- i sance de la langue latine ‘ >>. Tout le programme de la Renaissance est dans ces quelques mots. Mais un pas de plus avait été fait dans les pays acquis a la Réforme. On avait d`abord ajouté et bientôt presque substitué ai tous les traités surannés un procédé d`enseignement abso- I. Jlépertoire des uziwagcx pvidayngiques du Xl'l" siècle, p. 666 et suivantes, 2. Ibid., p. 614 et suivantes.

=. md., P. 37 et 712.

4, La maniere rlexercer les enfants En rleclincr les noms et les verbes, par Robert Estienne, Paris, 1543, in-S. Cf. Massebienu, Sc/zola Aquzlanica, prograrnmes ¢I'¢!tudes du Collège de Guyenne au XVI" siècle (fuseic. 7 des Jlémoires et documents .sr:0lai1·es· du Musée péda- gogîque).