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Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/233

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RUPTURE AVEC CALVIN- 215 SOUP l. ÀPPÈS (l`itSSCZ l0l1gS [>0lll‘]lttl’lOl‘S Slll‘ lit l]ll0Stl0ii (lil traitement, le 10 juillet Calvin présente au Conseil un « re- gent et maistre de eseolle qui a régente Orléans et Nevers, qui est l)iCI1 SQ3.V3l1t et capable ])OUl‘ 1‘ÉgGi1t0I‘ et g'0\’Ol‘ll0l.' les cscolles de cette ville >>. Il s’appelle maître Charles Damont (de Nevers). Il prete serment le lendemain il 1 juillet, et le mème jour Castellion demande it lui remettre le service, étant pressé de partir pour se pourvoir ailleurs 2. On lui donne son conge le lundi suivant : Lungdy 14 juilli -1544. —- Maystrc Bastien Chatillion fcuz rcgent des escales. e- Leqnelt a pryns conge de la Seygriû et a prier luy fere sa . royson de XV jours quil a servy daventage. Aussy luy satisfayre des loyages des maysons quil a supporte. Et daventage a prier luy ballie le doble de la sentence donne contre luy. Ordonne quil soyt satisfayct de ses gages, et des loyages soyt parle au S' J. Chaultemps; et quant à la sentence que lon n’est pas en constume den ballier “. Ol] VO1t (IU ll HO fllt PRS L111 1I]St21l]t ql1OStlO]l 111 til) LlCStl- lution de ses fonctions de directeur ni «`l’expulsion de la 1. Le Conseil, pour cette négociation, juge bon d'ndjoindre aux ministres le syndic Tissot et le conseiller Henry Aubert. Le 19, Calvin expose qu‘il a trouve a homme propre pour regenter ~» et qu'il est d'avis de lui accorder a tei et semblable gage qu'il havoyt maystre Bastion ». Le Conseil, sans se ranger ii cette proposition, ordonne que le nouveau maître aura 200 florins seulement, avec l`ohligation d'entretenir deux bacheliers, mais qu'en outre les enfants qui le pourront lai paieront trois sols par trimestre. Calvin revient le 2-1 rap- porter que son candidat ne peut accepter ees conditions pécuniaires, manifestement insuf- fisantes. Le Conseil s'en tient à sa resolution première, bien que Calvin eût « fayct grandes remonstrances vi; sinon, ajoute le registre, que l`aflaire soit remise « en plus grand Con- seyl ». ll n’en est plus question pendant deux semaines, ce qui semble bien indiquer que le candidat s'était retiré. Le 7 juillet, Calvin expose il ,qu`il est venuz icy ung homme fort propre pour régenter les esclmle de la ville et qu`il seroy fort convenable pour le prouffit de la joiennesse »; il demande qu‘une décision soit prise « sus la reception d'icelluy et sus . son gage ii. Evidemment il s'agit d'un personnage plus qualifié que celui dont il avait été question les 19 et 21 juin, car cette fois le Conseil revient ix peu près au a gage » de Cas- lellion : « Ordonné que ledictz maystre d'escholo soyt accepté soub le salayre de quatre cons dorias pour an, et doybge entretenyr doux bachelliers, et qu'il soyt parle ii lay ii. 2, « Vendredy iljuillii. —— Jflayxtre Ilastian Cltatillion regent des ese0les.—Lequelt, suyrant le conge que paravant a demande, a cesse de regeuter les escoles, a exposé conuneut il az scl‘\'y jUS(]UB5 ît present et que voyennt quil a entendu que lon en est pourvllcn dong nultre ai prier y mettre Ein pour ce quil desire suyvre a trouver aillieurs portyr. » 3, Le lendemain, le bachelier P. Mossard demande une avance pour suffire aux premiers besoins. a Ordonné de compter avant toutes choses avecques maystre Bastien ancien mnystre desehole, et pour ce ferc la commission a este donne aux S" Corne et Chaultemps. » Il n'est plus question qu'une fois de ce règlement de comptes, c’est a la date du '7 aout. Calvin admoucste Mess" de « faire reédificr l'ecolc qui va tout en ruyue pour obvier les- clandre qui pourrait survenir ». Une fois de plus, on ordonne les réparations les plus indis- pcnsables et notamment la démolition des parties qui menacent ruine. Puis le registre ajoute : « Meubles de l`eseolle ès mains de maystre Bastion. -— Aussi (Calvin) a expose que maistre Bastion a aulcuns meubles desquieulx il veut rendre conte, et quil plaise ii Mess. de les recep- _ voir et faire linventeyrc. Arresté que ceulx qui en honl. la charge doibgeut retirer lesdiets meubles et inventoyre dicieulx. »