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Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/275

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PROTECTION DE BONIFACE AMERHACII. ÉZ57 (liant ii Tubingue, ensuite ài Bologne (1552-1553 et 1555-1556) '. On ne peut rien souhaiter de plus propre it nous faire péné- trer dans l’intérieur de cette noble famille, et a la faire aimer. ` Les lettres du pere, contrairement it l`idée un peu trop uni- forme ue nous nous faisons des liommes du xvi° siecle res- 7 pirent la tendresse, sont pleines de menus et toucliants détails qui s’entremèlent avec les recommandations dignes d’uu des premiers jurisconsultes du siecle. Il y a telle de ces lettres qui pourrait encore ètre 1‘elue par les étudiants de nos jours, tant elle pose bien les principes, tant elle preinunit la jeu- nesse contre les divers écueils de la préparation étroite, de l’érudition pure, de la subtilité scolastique, du défaut. d’étutles philosophiques générales 2. Les lettres du fils n’ont pas moins d’intérèt. Dans celles qu’il écrit a dix-liuit ans, on pressent les qualités qui feront , de Basile Amerbaeli la seconde illustration de la famille. Il tient de son pere la rectitude d’esprit, l’amour de l’ordre, de la regle, du travail, une curiosité raismniée et réfléchie, une sorte de probité d’esprit. Plus heureux que son cama- rade d`enfance, 'Iihéodore Zxvinger, neveu d’Oporin, et autre eleve de Castellion “, il a pu consacrer aux voyages et aux études tout l’argent nécessaire. Mais il n’a garde de gas- piller ni l’un ni l’autre. Il faut le voir dans la correspon- dance avec son pere, s’infor1nant des livres, des auteurs, des maitres, des écoles, des examens, insistant avec u11e 1‘espectueuse confiance p0tll' que rien 110 manque it son instruction, décidé 51 ne pas se liater de prendre ses grades, ii ne pas rentrer définitivement it Bale sans avoir achevé le cycle des études régulières qu’il poursuivra tour ài tour ii, . Tubingue, ii Padoue, a Bologne, Si Bourges enfin ‘. Nous avons plus d’une trace de la bienveillance qu’a trouvée 1. lloui/`aciil1‘a.s·iliiq1zr: .lnu·z·buchim·um. et Vurnbucleri Epfslolm mutu.2 (pour le â" eente- ` nuire de l`université de 'Fnliingne), Bnsilen:. IS77, in-/1, 60 p. « Amerbac/ziormu epislolw mutuu: Bonnnia rl Baaileu dam: » (pour le Se centenaire de l`nniversité de Bologne. Besileze, 1888, 'in-4, vi et 5-1 p.). 2. Voir par exemple sa lettre du 1S juillet 1553, où il donne ii son fils pour crilérium des opinions, même en matière de droit, la philosophie morale, l`Evnngile et les grands juriscon— suites classiques. u ltnque, Basili, non quid Jason aut alii seutinut sed qnid...1—nli0ni /zum/ma:, · qua: tanhmuleni robaris /tube/, conscntnnenni sit, spectabis. ·» 3. Nous en repnrlerûns plus loin. ' 4. Voir par exemple sn trés interessante lettre de Bologne 5 id. Jnnii 1556, on il discute les conseils de Grihnldi et expose son propre plan de voyage. 17