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Page:Ferdinand Genissieu - En prenant le thé (1868).pdf/152

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En prenant le thé.

— Qu’est-ce ? — Qu’y a-t-il ? cria-t-elle — en se penchant vers le petit lit.

Quand son regard tomba sur nous, bébé la regardait en souriant et lui tendant ses petites menottes pâles.

— Bébé — plus bobo — maman, — lui dit-elle.

Je lui portai dans le lit la petite chérie, qui s’enfonça entre nos deux oreillers.

— Tu ne t’es pas couché, dis ! me demanda-t-elle, en ouvrant de grands yeux effrayés ; elle a donc été bien malade ?

— Non, chérie, — mais j’ai eu un peu peur.

J’entendais déjà du bruit dans la maison, et je sonnai pour faire mander le docteur.

— Viens dodo, petit papa, me dit ma petite convalescente en se faisant son nid près de sa mère.

Je roulai le canapé près du lit, et, m’arrangeant là, je pris la main de ma femme qui pendait sur le drap.

— Repose-toi, mon ami, je vais veiller — me dit-elle, les yeux humides.

— … C’est égal, j’ai eu bien peur ! lui dis-je après