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Page:Ferdinand Genissieu - En prenant le thé (1868).pdf/203

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La tête et le cœur.

LA TÊTE ET LE CŒUR.


— Petit mari, me dit ce soir-là, ma femme, en me passant un quartier de poire, petit mari — quelle heure est-il ?

Nous finissions notre dîner : dans l’ombre, au coin de la chambre, l’enfant, assise au milieu de son ménage en bois blanc, présidait à la dînette de sa poupée et de temps en temps s’interrompait pour nous demander des vivres.

Il faisait froid au dehors ; la neige dans la rue assourdissait le pas des attardés, les grelots d’une