Aller au contenu

Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/129

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
129
La Gaspésie

monta un jour sur le cap avec quelques bons lurons de son espèce, pour avoir le plaisir de s’enivrer là haut. Quand il fut gris, il gagea avec ses amis qu’il irait boire un coup sur la pointe du rocher. Il s’y rendit, but un coup, chanta le coq, fit trois sauts et s’en retourna, sans accident. Le dieu des ivrognes le soutenait. »

C’était au pied de la falaise, à cinquante toises au-dessous de la saillie du rocher, qu’on nous rapportait l’escapade du pauvre ivrogne ; placés ainsi vis-à-vis de cette muraille lisse, droite, surplombant même un peu, nous ne pouvions qu’applaudir à la sage décision, prise par les magistrats, pour empêcher le retour de semblables folies. Mes compagnons de voyage et moi, nous nous étions rendus pour visiter les arches de l’île de Percé, sous lesquelles quelques coups de rame eurent bientôt conduit notre barge.