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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/152

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La Gaspésie

durées par les habitants de cette ville, lorsque Phips l’avait assiégée en 1690.

Conservant peu de confiance dans les secours humains, les Canadiens eurent recours à Dieu ; pendant que les hommes se préparaient à combattre, les dames se réunissaient dans l’église de la basse-ville, pour implorer la protection de la sainte Vierge auprès du Dieu des armées.

Cependant la flotte anglaise était entrée dans le golfe Saint-Laurent, sans éprouver aucun accident ; alors les brumes et les calmes commencèrent à retarder sa marche. Dans la crainte que les vaisseaux et les transports ne se séparassent les uns des autres, l’amiral fit jeter l’ancre dans la baie de Gaspé. Le vingt août, il se remit en route par un fort vent de l’ouest ; mais les brumes se répandirent de nouveau sur la mer, et quelques vaisseaux durent s’écarter des autres et être poussés vers le golfe. Peu après, une violente tempête s’éleva ; le