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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/258

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La Gaspésie

tigue et brûlé par l’ardeur du soleil, le pèlerin, qui a suivi le chemin poudreux de la vallée, s’arrête pour se reposer près de la croix, au pied de laquelle murmure un ruisseau et qu’ombragent les longs rameaux de l’érable ou de l’orme. La croix marque l’endroit où furent déposés les restes de l’inconnu, qui mourut au coin du bois, sans qu’une voix amie lui adressât un mot de consolation ; rudement taillée, elle apparaît au détour du tortueux sentier qui circule dans l’épaisseur de la forêt, et elle étend ses bras sur l’aventureux pionnier, pour lui rappeler que, même dans ces solitudes profondes, il est toujours sous la sauvegarde de Dieu.


Juillet, 26.

M. Madran dessert les missions de la Rivière-Jaquette, de la Belle-Dune, du Petit-Rocher et de Nipisiguit, où depuis quelques années beaucoup d’Irlandais se sont établis auprès des Acadiens.