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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/271

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La Gaspésie

coutumés à ne point payer de rentes, les anciens habitants de ce lieu ne s’occupèrent point des redevances, qu’on ne leur demandait point. Plus tard, les officiers du gouvernement provincial se ravisèrent à ce sujet ; depuis quelque temps, la question des rentes territoriales fait du bruit dans la province, et ne sera définitivement réglée que par le gouvernement impérial.

Les cultivateurs du Nouveau-Brunswick sont, après tout, fort heureux de n’avoir pas été traités comme ceux de l’île Saint-Jean. Là, comme ici, s’étaient établies des familles acadiennes. Quelques années après que l’île eût passé sous la domination de l’Angleterre, des gentilshommes anglais et écossais s’avisèrent de se la faire partager en seigneuries ; leur demande fut facilement accordée, sans aucun égard aux droits des anciens habitants. Alors, sur les épaules des premiers propriétaires, tomba un joug de fer dont ils ne purent se