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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/290

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La Gaspésie

lages, oursins, étoiles de mer, et de plus un magnifique saumon.

Sur la pointe de l’ouest, sont les morceaux à demi pourris d’une croix, qui a été plantée en ce lieu, il y a plus de vingt ans. Demain, si le vent est aussi défavorable qu’il l’a été aujourd’hui, nous la remplacerons par une croix nouvelle.


Août, 3.

À huit heures du matin tout est prêt pour notre entreprise ; nous nous rendons à terre, munis de haches, de pinceaux et de peintures. Les ouvriers se mettent au travail, abattent deux sapins, les taillent et les clouent en croix. Sur cette œuvre un peu rude, s’étend une double couche de peinture ; et voilà la croix prête à être élevée sur le rocher. Pour la soutenir, quelques grosses pierres sont roulées autour de sa base ; ainsi appuyée, elle pourra résister aux plus rudes coups de vent. Les équipages des trois goëlettes, les employés de