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Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/140

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Le Labrador

celle du renard noir, lorsqu’elle est sans défaut, vaut de quatre-vingt-dix à cent piastres. Encore dit-on que les acheteurs font un profit immense sur leur marchandise, puisque la peau du renard noir est revendue en Russie au prix de trois cents piastres. Les labradoriens ne peuvent s’expliquer comment on peut payer si cher une peau qui, suivant eux, n’est pas meilleure que celle du renard rouge ; et cependant ils ne reçoivent que deux piastres pour la dernière, lorsqu’elle est fort belle.

Le renard blanc, qui est fort commun et dont la peau semble bonne, est absolument rejeté par les acheteurs. Il est digne de remarque que la queue du renard noir porte à son extrémité quelques poils blancs ; tandis que celle du renard blanc est terminé par des poils noirs. Deux ou trois renards noirs, pris dans le cours d’un hiver, forment une bonne aubaine pour le chasseur. Mais cette chance est rare ;