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Le Labrador

Les mers du nord versent dans le détroit de grandes quantités de glaces, qui l’obstruent pendant sept ou huit mois de l’année. Ces glaces étaient encore assez nombreuses au mois de juillet pour rendre la navigation difficile ; leur passage refroidit tellement l’atmosphère que, cette année, pendant tout l’été, les hommes employés à la pêche étaient obligés de porter des gants de laine pour se préserver des engelures.

De fait, pendant la plus grande partie de l’année, le froid semble régner en maître sur les eaux qui baignent les côtes du Labrador. Sa puissance s’exerce non-seulement à la surface de la mer, mais même jusqu’à une profondeur de dix et de douze brasses.

Dans différents fleuves de l’Europe s’est produit un phénomène que les savants n’ont pu encore expliquer d’une manière satisfaisante ; c’est la formation, au fond de l’eau, de glaçons