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Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/169

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Le Labrador

où ils soupçonnaient qu’un homard se tenait caché. L’animal n’est pas patient ; aussi quand il s’en trouvait un sous la pierre, il saisissait le bâton avec ses fortes tenailles et se laissait ainsi transporter au rivage. Dans un peu plus d’une heure, les chasseurs revinrent, portant pour trophées une trentaine de homards de tout âge et de toute condition, qui allèrent terminer leur carrière dans une chaudière pleine d’eau chaude. Ils sont fort communs dans les baies et dans les anses, sur toute l’étendue de la côte du Labrador ; on en fait un usage assez fréquent dans plusieurs familles, mais on n’en prépare point pour l’exportation, car il y faudrait passer trop de temps, et le temps du planteur est précieux.

Nous entrons, le 26 août, au port de Bonne-Espérance, où nous ne trouvons plus qu’une vingtaine de bâtiments, tandis qu’au mois de juillet il en renfermait plus de cent ; c’est un