Aller au contenu

Page:Ferrero – La ruine de la civilisation antique.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
105
DE LA CIVILISATION ANTIQUE

ble-t-il, il appela à la partager avec lui un de ses compagnons d’armes, Maximien, fils d’un colon de Pannonie, des environs de Sirmium. Maximien était un soldat valeureux, mais ce n’était qu’un soldat ; aussi est-il probable que Dioclétien songea d’abord à faire de lui non pas un collègue, mais un lieutenant sûr et fidèle. Et, en effet, Maximien ne reçut pas le titre d’Auguste, mais celui de César. Seulement son succès contre les Bagaudes, dont, en quelques semaines, il noya la révolte dans le sang, modifia les idées de Dioclétien, qui, en 286, lui conféra le titre d’Auguste et rendit égaux, en principe tout au moins, les pouvoirs des deux chefs de l’État, sans, pour cela, altérer l’unité politique et législative de l’Empire. Ils avaient bien chacun son armée, son préfet du prétoire, son budget particulier ; mais les lois et la monnaie demeuraient communes, et les actes publics portaient à la fois leurs deux noms. Le nom de