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Page:Ferrero – La ruine de la civilisation antique.djvu/165

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DE LA CIVILISATION ANTIQUE

donna pour femme sa sœur Constance, prépara une armée, lia en Italie des intelligences secrètes pour ne pas répéter l’erreur de Sévère et de Galère, et entrer dans la péninsule comme en pays ennemi. Lorsqu’il se crut prêt, au commencement de 312, il passa les Alpes par le mont Cenis, avec environ 50 000 hommes, dont la moitié se composait de légionnaires choisis et éprouvés ; il brisa facilement les premières résistances ; il s’empara de la vallée du Pô et marcha ensuite contre la métropole. Maxence n’avait pas bougé de Rome, confiant dans la forte position de la ville, dans ses nombreuses armées et dans tous les obstacles qui avaient fait échouer les expéditions de Sévère et de Galère. Mais Constantin avait mieux préparé son expédition, et il avait pour lui une partie de la population : les chrétiens. Il ne fut donc pas arrêté en route par les difficultés et les résistances dont Sévère et Galère n’avaient pas pu triompher.