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Page:Ferrero – La ruine de la civilisation antique.djvu/168

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LA RUINE

dant que Licinius consentait au nouvel agrandissement de la puissance de Constantin, il obtenait de celui-ci liberté d’action contre Maximin. Mais le Congrès de Milan, sur lequel nous sommes si mal renseignés, est fameux dans l’histoire pour une autre raison : pour le nouvel édit de tolérance en faveur des chrétiens, qu’on considère comme le triomphe définitif du christianisme. Il ne s’agit pas, en vérité, du triomphe du christianisme, car cet édit ne reconnut point encore la nouvelle religion comme supérieure à toutes les autres, ni comme la seule religion vraie ou comme le culte officiel de l’État. L’édit se borne à confirmer le précédent de 311 avec une forme emphatique ; il concède de nouveau aux chrétiens la liberté du culte accordée deux ans auparavant ; il enlève quelques dernières restrictions survivantes et offre une nouvelle sanction pratique de la volonté des Augustes, en ordonnant la restitution aux églises