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Page:Ferrero – La ruine de la civilisation antique.djvu/175

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DE LA CIVILISATION ANTIQUE

le fruit semblait mûr ; et la longue évolution de la grande république aristocratique, réorganisée par Auguste, touchait à son terme. Constantin aurait la gloire de créer la dynastie qui gouvernerait le vaste empire comme les Ptolémées avaient gouverné l’Égypte. Toutes les conditions du succès semblaient enfin exister. Les répugnances de l’esprit et de la tradition gréco-latine étaient mortes. Il n’y avait plus d’institutions assez fortes pour opposer une résistance sérieuse. La dynastie était prête, parce que Constantin avait abattu tous les chefs, dont l’ambition aurait pu s’opposer à la sienne. L’Empire avait besoin d’une autorité centrale, unique et forte, solide et permanente, qui substituerait, avec la bureaucratie dépendante d’elle, l’aristocratie disparue dans toutes ses fonctions. Mais toutes les autres difficultés mises à l’écart, surgit la nouvelle, celle à laquelle nous avons déjà fait allusion, plus formidable que les précé-