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Page:Ferrier - La partie d'échecs, 1876.djvu/48

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Courtansoux.

Heuh !

Il se prend le nez.
Perdrigeot, après s’être assuré que Courtansoux s’est pris le nez.

Nous sommes seuls… Écoutez-moi, Emma !… car si votre cœur reste pour moi de roc…

Il lui prend les mains.
Emma, passant à droite[1].

Laissez ma main, je vous prie !

Perdrigeot.

Si vous me refusez jusqu’à cette innocente faveur de presser votre main dans les miennes…

Emma.

Vous m’effrayez !

Perdrigeot.

Tant mieux ! car il faut en finir ! c’est trop, ou trop peu que vous m’accordez !…

Courtansoux, jouant.

Votre dame est en prise, Boisramé…

Perdrigeot, il va pousser un pion et revient après que Courtansoux s’est pris le nez.

Trop ou trop peu ! — Je vous adore, Emma ! mon sort est dans vos mains, aimez-moi comme je veux être aimé !…

Emma.

Ah ! monsieur Frédéric ! c’est un crime de chuchoter de pareilles choses à l’oreille d’une honnête femme !

Elle sort vivement par le fond.
  1. Courtansoux, Perdrigeot, Emma.