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Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/244

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LE PRINCE.

Eh ! bien, faites le !

Il remonte.
MARCEL.

« Faites-le » ! Oui, évidemment ! c’est… c’est une solution ! (À part) On n’a pas idée d’être curieux comme ça ! (Commençant le problème.) Dix huit cents francs par an, qu’est-ce que ça fait par jour ? (À part) Si je m’attendais à faire des mathématiques aujourd’hui !… (Haut) Dix huit cents… (À part) Il faut bien que ce soit pour une Altesse Royale ! (Haut) Étant donné qu’il y a douze mois dans l’année, si c’était cent francs par mois, n’est-ce pas ?… si c’était cent francs par mois…

LE PRINCE, qui arpente, s’arrête, remarche, descendant à ce moment.

Allez ! prenez votre temps.

MARCEL, interrompu dans son calcul.

Ah ! là, voyons ! (Reprenant) Si c’était cent francs par mois, ça ferait cent multiplié par douze ; égal euh… ? égal douze cents ! c’est très simple !… J’ai déjà douze cents francs, je les mets de (Il fait la mimique de ramasser avec les doigts douze pions imaginaires et de les fourrer dans les poches de côté de son pyjama) Ça va ! ça va ! Bon ! de douze, aller à dix-huit… reste… reste…

LE PRINCE.

Huit !