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Page:Fichte - De l’idée d’une guerre légitime, 1831, trad. Lortet.djvu/17

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certainement au juste tout puissant. Voulons-nous, pour construire, attendre que le torrent ait emporté nos cabanes ? voulons-nous, au milieu du sang et des cadavres, enseigner la justice à des esclaves farouches ? Il est temps maintenant que le peuple fasse connaissance avec la liberté, qu’il trouvera aussitôt qu’il la connaîtra. Il le faut, afin qu’il ne prenne pas la licence pour la liberté, et qu’il ne nous entraîne pas avec lui. Il n’y a aucun moyen d’appuyer le despotisme ; peut-être y a-t-il moyen de convaincre les despotes que par le mal qu’ils nous font ils se rendent malheureux, qu’ils peuvent se délivrer de leur misère en descendant jusqu’à nous pour devenir les premiers entre des égaux. Il y a un moyen sûr d’empêcher des révolutions violentes ; mais c’est le seul : il faut instruire à fond le peuple sur ses droits et ses devoirs. »

« Le signal donné par le siècle a été généralement aperçu. Les conversations du jour roulent sur des objets auxquels on n’avait pas songé jusqu’à présent. Les entretiens sur les droits de l’homme, sur la liberté et l’égalité, sur la sainteté des contrats et du serment, sur l’étendue et les limites des droits du souverain, ont remplacé dans tous les cercles les histoires romanesques et les babillages sur la mode. On commence à apprendre… »

« Si nous nous rendions dignes de la liberté, les