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Page:Fichte - De l’idée d’une guerre légitime, 1831, trad. Lortet.djvu/45

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Moi, du moins, j’ai déclaré la guerre, et je la fais, non pour ses intérêts, mais pour les miens, pour ma liberté ; et lors-même que le souverain me dégagerait de ma parole je ne puis m’en dégager moi-même. Considéré comme centre du développement d’un empire du droit, il est mort, aussi bien que ceux qui composent l’état et restent avec lui. Aucune puissance, aucun intérêt ne peut faire persister dans la corruption celui qui se sent animé d’une vie active.

Il faut employer toutes ses forces, combattre à la vie et à la mort, et ne point traiter de la paix avant une victoire complette, c’est-à-dire, avant d’être parfaitement en sûreté contre toute perturbation de la liberté. Il ne faut ménager ni sa vie ni sa propriété, et ne point compter sur une paix future.

Telle doit être la conduite de celui qui vit dans cette conviction. Il ne peut agir d’une autre manière, sinon il ment, et sa sagesse n’est que sur ses lèvres.

9o Pour prévenir les fausses explications de ce que j’ai dit, pour écarter l’accusation d’inconséquence et du défaut de bases, je dois y faire entrer un terme moyen qui manquait. Lorsque, par la déclaration expresse de ses prétendus représentans, la majorité se prononce pour l’idée de