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Page:Fichte - De l’idée d’une guerre légitime, 1831, trad. Lortet.djvu/52

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sans Dieu et restons plongés dans le néant. Nous ne sommes pas réellement, nous ne sommes qu’un embryon d’où peut-être un homme peut provenir. Tous ces évènemens du monde ne sont que la matière au moyen de laquelle nous devons obtenir le développement et les conséquences de la liberté, que nous devons et que nous pouvons aussi faire servir à notre salut. Chaque phénomène est certainement bon, car il est dans l’empire de la liberté et peut-être employé à son développement, mais la liberté seule est bonne sans condition et d’une manière absolue.

Il en est ainsi dans le cas dont nous nous occupons. Si j’ai bien compris Dieu et ses plans à l’égard du monde ; si après l’examen de la vie entière de notre ennemi j’ai bien reconnu le phénomène qu’il nous présente, (ce en quoi je peux errer comme dans tout autre fait historique) ; je dois admettre que toute espèce de mal est réunie en lui, tout en lui est l’ennemi de Dieu et de la liberté, tout ennemi de la vertu dès le commencement des siècles, se montre en lui appuyé de toutes les forces que le mal peut rassembler. À quelle fin ? c’est pour que toutes les forces du bien qui ait jamais apparu dans le monde, se coalisent et le renversent. Tel est à ce que je crois le grand spectacle auquel ce temps est appelé. L’empire du