Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/101

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— Regardons dans les baquets où sont les poissons pour voir s’il n’a pas voulu apprendre à nager.

On fouilla, mais en vain.

Suzette était déçue, ayant eu un réel espoir. Elle interrogeait la petite fille.

— Tu l’as bien amené ici ?

— Oui…

— Tu es sûre que c’était Bob ?

— Je ne savais pas son nom… mais il était habillé comme vous l’avez dit… Je lui ai demandé : si tu aimes les poissons, viens… il y en a plein la cave… Il est venu avec moi et nous avons joué…

— Vous n’êtes pas sortis ? s’informa un des employés.

— Oh ! non, maman me le défend bien…

— Ce petit garçon était-il insupportable ?… questionna Suzette.

— Non, il était seulement un peu bête…

— Tiens ! répliqua Suzette, cela se peut que ce soit Bob…

— Oui, parce qu’il m’a expliqué : quand je serai grand, je serai un poisson pour bien nager dans la mer…

— C’est très bête, en effet, de dire cela, fit Suzette avec dédain… Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il se soit perdu…

À ce moment, la patronne déclara :