Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sache, pourtant ! Nous avons été folles d’inquiétude !

— Cela ne me surprend pas, déclara Suzette imperturbable, vous vous montez la tête pour des riens…

Elle se tourna vers Mme Glace et ajouta :

— Vous ne sauriez vous imaginer ce qu’elles peuvent être enfants !

— Sapristi ! s’écria Justine, vexée.

— Seigneur Jésus ! clama Sidonie, offensée.

— Quelle drôle de gamine !… murmura Mme Glace.

— Et Jeannot… Qu’est-ce que vous en avez fait ?

— Jeannot ?… Je l'ai replacé là où je l’avais trouvé…

— Misère !… Vous avez semé ce pauvre petit innocent dans le Luxembourg ?

— Le pauvre enfant va se perdre ! surenchérit Sidonie.

— Mon Dieu ! dit Suzette, qui parut excédée, si vous me laissiez parler, vous sauriez la suite… Je l'ai laissé là où je l’avais vu… Il y a tant de monde dans ce jardin que quelqu’un se serait certainement occupé de lui…

— Seigneur Jésus ! mais vous êtes terrible…

— C’est à perdre la tête…

Suzette regarda sévèrement les deux domestiques et elle continua :