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Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/136

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peine bien qu’elle trouvât que cette conversation fût d’un bien mauvais exemple pour sa fille.

Elle changea donc le sujet pour revenir à celui qui la préoccupait beaucoup : l’absence de Bob…

— Ton petit frère a peut-être fait comme toi : il a choisi d’autres parents…

Cette idée parut frapper Suzette. Elle regarda Mme Dravil avec un étonnement non dissimulé.

— Chez qui serait-il allé ?… murmura-t-elle pensivement… Puis, il ne peut pas se passer de maman… Quand elle ne vient pas l’embrasser dès qu’il est au lit, il pleure…

— Que voilà un cher petit garçon !

— Oh ! cela ennuie quelquefois beaucoup maman ; ainsi, quand elle est coiffée pour une soirée, cela démolit tout…

— Enfin, je plains bien ta maman et j’ai hâte de savoir ce qu’il est advenu de Bob… Je te reconduirai moi-même afin de la voir… C’est une grosse épreuve pour une mère d’avoir un enfant perdu dans une ville comme Paris…

— Oh ! Paris n’est pas si grand… Ah ! si Bob était perdu en mer, alors il y aurait de quoi s’inquiéter…

— Tu vas loin !… Moi, cela me ferait beaucoup de chagrin de penser que Jacques pourrait être perdu dans cette petite ville de Paris !