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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/11

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dèle que l’on déplace, au lieu de la chambre.

Fig. 5. — Chambre noire de voyage, à deux corps de soufflet carrés de mêmes dimensions, chariot à rallonge, deux châssis à rideau ; deux planchettes pour objectif, pouvant se placer également sur le cadre du milieu du soufflet pour les courts foyers ; crémaillère à double pignon, pour la mise au point.
Fig. 6. — Pied de la chambre noire de voyage.

La chambre noire de voyage (fig. 5) diffère peu, par sa structure, de la chambre d’atelier ; mais elle est de plus petite dimension et portée sur un chevalet léger et mobile (fig. 6). C’est la chambre noire des touristes, qui la font construire avec un certain luxe.

On voit sur les figures 7 et 8 un modèle de chambre noire universelle, ou chambre d’atelier, très répandu chez les photographes, et qui leur sert à toute sorte d’usages. Dans certains ateliers, cet énorme support peut rouler sur des rails.

Ce grand appareil sert dans les ateliers des graveurs et des administrations publiques, pour copier les cartes, réduire les dessins, les plans, etc.

Reprenons la suite de notre opération. Nous avons placé les châssis à l’intérieur de la chambre noire, pour remplacer la glace dépolie, et nous avons ouvert le châssis, qu’il soit à volet ou à rideau, de façon que la surface sensible soit prête à être impressionnée par l’agent lumineux. Il s’agit maintenant de découvrir l’objectif, pour faire arriver la lumière sur la couche gélatino-bromurée que porte la glace fixée dans le châssis.

Autrefois, c’est-à-dire avant la découverte du gélatino-bromure d’argent, le photographe se contentait d’enlever à la main le couvercle, ou opercule, en métal, qui fermait l’objectif, et de le replacer, après le temps de pose voulu. Cette façon simple d’opérer n’est plus possible aujourd’hui que la pose est réduite à une ou deux secondes, et quelquefois à bien moins. Il faut se servir d’obturateurs mécaniques, qui découvrent et referment l’objectif d’une manière instantanée.

La création des obturateurs mécaniques présentait beaucoup de difficultés, car il fallait que le mécanisme pût produire, en une fraction de seconde, ce que la main faisait autrefois pour les poses prolongées. Le problème a été résolu de bien des façons, et il existe aujourd’hui plus de cent systèmes différents d’obturateurs mécaniques. Nous allons décrire et représenter les modèles les plus répandus, en commençant par le plus simple de tous, l’obturateur dit à guillotine et à poire de caoutchouc.