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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/210

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nous décrirons au chapitre XIII, on fait usage d’une étoupille électrique dont la figure 178 représente la coupe. Le corps de cette étoupille est identique à celui de l’étoupille ordinaire. L’amorce consiste en deux fils conducteurs, d, recouverts de gutta-percha, et tordus ensemble, sur une partie de leur longueur. À leur extrémité seulement, ces fils sont séparés et nus ; ils sont alors repliés en crochet, et séparés par un fil de platine, d’un quarantième de millimètre de diamètre. Une pile électrique fait, au moment voulu, passer un courant entre les pointes de ces deux fils, et ce fil, brusquement échauffé par le passage du courant, détermine l’explosion de la substance fulminante.

Toutes ces étoupilles sont fabriquées à l’École de pyrotechnie de Bourges.

Nous terminerons ce chapitre en parlant des moyens d’éclairage par des fusées destinées à servir de signaux, ou à éclairer, pendant la nuit, les postes ennemis.

L’artillerie française se sert de fusées éclairantes et d’artifices éclairants, pour la transmission des ordres, à l’aide de signaux.

Fig. 179. — Fusée éclairante. Fig. 180. — Flambeau Lamarre.

La fusée éclairante, de 8 centimètres, se compose (fig. 179) d’un tube, T, rempli avec une substance fusante, formée de 64 parties de salpêtre, 12 de soufre et 24 de charbon, et d’un pot en carton P, collé contre la cartouche. Le pot renferme du pulvérin et du charbon, ainsi que des artifices à feu blanc et rouge.

On fixe ces fusées à l’extrémité d’une perche, d’un arbre ou d’un édifice, et on met le feu à la cartouche. Les gaz résultant de la combustion de la substance fusante provoquent le départ de la fusée, qui s’élève à une certaine hauteur dans les airs. On aperçoit alors d’assez loin les artifices blancs et rouges qui s’échappent du pot de la fusée, et qui servent de signaux.

Les artifices éclairants comprennent les flambeaux, les grenades et les tourteaux.

Fig. 181. — Tourteau éclairant.

Les flambeaux dont on fait usage dans l’artillerie française, inventés par M. Lamarre, sont des cylindres de 18 à 40 millimètres de diamètre, de 75 millimètres de longueur (fig. 180), qui donnent, en brûlant, une flamme blanche ou rouge, suivant qu’ils contiennent du nitrate de baryte, pour les feux blancs, ou des sels de strontiane, pour les feux rouges. L’enveloppe cylin-