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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/22

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Fig. 29. — Lanterne à gaz. Fig. 30. — Lanterne à pétrole. Fig. 31. — Lanterne d’atelier, à pétrole.

Le cabinet noir du photographe était primitivement un simple réduit, où l’on s’éclairait avec la flamme d’une bougie. On trouva ensuite que la lumière de la bougie était susceptible de donner une faible impression chimique sur la plaque sensible, et on la supprima, en garnissant la vitre d’un verre jaune, couleur qui n’impressionne pas les plaques au collodion. Mais les glaces au gélatino-bromure étant infiniment plus sensibles que celles au collodion exigent un éclairage par la lumière rouge, qui a le privilège d’être absolument anti-photogénique. Le commerce fournit d’excellents verres rouges, pour cet objet particulier.

Il est bon de faire usage d’un double verre rouge, dont l’un est mobile. Quelques opérateurs se servent d’un verre jaune, auquel ils superposent un verre rouge, mobile.

Il ne doit y avoir, dans le cabinet noir, d’autre lumière que celle qui traverse le verre rouge. Toutes les fissures doivent être recouvertes de mastic ou de papier noir. Il est même bon de garnir la porte d’un rideau noir, qui ne laisse passer aucune lumière. Malgré toutes ces précautions, il ne sera pas inutile de recouvrir d’une planchette noircie les épreuves en voie de développement.

La lumière du jour étant sans cesse variable, plus d’un photographe préfère y renoncer, et s’éclairer au moyen d’une lanterne, qui fournit une lumière toujours égale. La lanterne est garnie de verres jaunes ou rouges.

On trouve dans le commerce différents modèles de lanternes pour éclairer les laboratoires des photographes. Les unes brûlent du pétrole, d’autres de l’huile ou du gaz.

La figure 29 donne L’aspect d’une lanterne de laboratoire brûlant du gaz ; la figure suivante une lanterne à pétrole. La figure 31 montre un autre modèle de lanterne à pétrole disposée pour l’éclairage d’un atelier, et d’une assez grande dimension. Elle est fermée par un verre rouge, mais construite de manière à ce que la lumière rouge soit projetée en bas, pour que la vue n’en soit pas affectée. Le couvercle supérieur se soulève, pour démasquer la lumière d’un carreau jaune, qui permet de mieux juger, par transparence, de l’intensité du cliché.

La mèche se règle par un bouton, que l’on tourne à l’extérieur.

La figure 32 représente une lampe-bougeoir pour le voyage : le verre qui la ferme est couleur rubis. On la serre dans un étui de fer blanc, ce qui la préserve de tout accident. La figure 33 montre une lanterne de voyage ouverte ; la figure suivante