Aller au contenu

Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/292

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

provenant des manufactures de Saint-Étienne, Liège, Châtelleraut, Paris, Londres, Manchester, etc. C’est toujours le même principe, qui reçoit dans ses détails d’exécution des modifications infiniment variées.

On ne saurait trop encourager la diffusion générale de ces réductions d’armes à feu portatives, dans lesquelles une simple capsule fulminante remplace la poudre et la balle, car elles sont d’un usage infiniment commode et ne présentent aucun danger. Avec une carabine ou un pistolet de ce genre, pourvu que sa portée soit juste, on peut s’exercer, en toute sécurité, pour acquérir la sûreté du coup d’œil et la délicatesse du doigté, dans le maniement d’une arme à feu. C’est un passe-temps à recommander à tout le monde ; car le tir de salon et de jardin prépare à l’école de tir et aux concours de tir, aujourd’hui si nombreux, et qui rendent d’inestimables services, comme préparation aux exercices du tir au régiment. Aujourd’hui que tout le monde, en France, est appelé à passer plusieurs années sous les drapeaux, il faut que chacun se prépare de longue main au maniement des armes à feu et à leur emploi efficace en temps de guerre. L’adage, Si vis pacem para bellum, coûte, chaque année, des milliards aux grandes nations de l’Europe ; mais c’est une nécessité qu’elles doivent subir, puisque la politique prussienne les contraint à une mesure sociale qui écrase leurs budgets, et dévore leurs meilleures ressources, en hommes et en argent.

fin du supplément aux armes à feu portatives